Biotrial a pu subir des pressions de la part du laboratoire Bial, qui l’ont poussé à aller vite et à commettre des erreurs, même si l’Igas ne parle que de manquements. Lorsque l’intérêt économique prime, c’est très dangereux. C’est pourquoi le code de la Santé publique stipule que "l’intérêt des personnes qui se prêtent à une recherche biomédicale prime toujours sur les seuls intérêts de la science et de la société", une phrase tirée du Code de Nuremberg, un ensemble de règles définies à l’issue du procès des médecins nazis.
Et même si c’était à Bial de le faire, Biotrial aurait dû tout de suite prévenir l’Agence nationale de sécurité du médicament, cela aurait évité un délai de quatre jours entre l’accident et l’alerte.
Aurait-on pu éviter qu’une personne décède ? Sans doute, non. Mais les blessés, oui.
Un essai clinique est une expérience qui vise à donner des réponses. Il est clair que les recherches sur ce produit s’arrêteront là, il ne sera jamais commercialisé.
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